La hausse des prix de l’électricité et l’affaire des talibés victimes de maltraitance dans une école coranique de Ndiagne sont les sujets en exergue dans les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Soleil met en exergue l’augmentation des prix de l’électricité et titre : ‘’La Senelec explique et, justifie la hausse’’. Une hausse de 6% sur la Moyenne et la haute tension et une hausse de 10% sur la Basse tension en épargnant les consommateurs des clients domestiques sur la 1ere tranche, vont entrer en vigueur à compter du 1er décembre.
En conférence de presse, mardi, le directeur général de la Société nationale d’électricité (Senelec) du Sénégal, Pape Demba Bitèye, a confirmé cette nouvelle grille tarifaire, évoquant un manque à gagner de 12,191 milliards de FCFA enregistré par ses services depuis le début du dernier trimestre 2019.
Parlant du même sujet, Le Quotidien affiche à la Une : ‘’Hausse du prix de l’électricité, le courant ne passe pas’’. Selon le journal, la plateforme ‘’Aar li nu bokk’’ qui dénonce cette hausse a annoncé une manifestation ce mercredi à la Place de l’Obélisque.
Senelec ‘’parle d’un gap de 12 milliards à combler’’, selon Vox Populi, relevant que ‘’la société civile investit la Place de l’Obélisque pour dire Non’’ à cette hausse.
Tribune parle d’’’électrocution sous haute tension’’ et note que ‘’la nouvelle qui est mal accueillie par les populations a poussé les autorités à communiquer (…) Quoi qu’il en soit, c’est une électrocution sous haute tension (sociale), surtout au moment où le pouvoir d’achat des Sénégalais s’effrite et ne connaîtra pas sitôt une nette progression (…)’’.
Les quotidiens mettent également en exergue l’affaire des talibés victimes de maltraitance dans une école coranique de Ndiagne, une commune rurale du département de Louga, dans le nord du pays.
Des faits sans doute graves pour le Parquet au point que le maître coranique soit inculpé pour ’’mise en danger de la vie d’autrui et maltraitance d’enfants de moins de 15 ans’’ de même que les autres personnes citées dans cette affaire et qui sont poursuivies pour ’’complicité’’.
‘’Le procès du maître coranique qui s’ouvre ce matin au tribunal régional de Louga polarise toutes les attentions et au plus haut niveau. Le Khalife général des mourides, recevant hier une délégation de maîtres coraniques venus se plaindre de l’arrestation d’un des leurs, a proféré des menaces à peine voilées’’, selon le journal L’As.
‘’Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a demandé à ses hôtes d’attendre le verdict du procès. Il a promis de lancer un appel à tous les chefs religieux du Sénégal si le maître coranique de Ndiagne est condamné’’, ajoute la publication qui affiche à sa Une : ‘’Le Khalife général des mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké couvre le maître coranique’’.
A propos de cette affaire toujours, Source A revient sur la visite du directeur de la promotion des droits de l’enfant à Ndiagne et titre : ‘’Le régime dédramatise’’. Selon le journal, ‘’il n’y a pas de doute. L’Etat a décidé de jouer balle à terre dans l’affaire des talibés enchaînés par leur maître coranique…’’.
Dans le journal, le directeur de la promotion des droits de l’enfant, Niokhobaye Diouf, affirme : ‘’Les personnes qui ont eu à commettre ces actes ne l’ont pas fait dans l’intention de nuire aux enfants. Mais c’est un modèle d’éducation qu’ils connaissent, qu’ils ont vécu et qu’ils sont en train de perpétuer sans savoir qu’il y avait des lois qui interdisent ce genre de pratiques. Donc, c’est une question de sensibilisation et de discussion’’.
‘’Tous coupables !’’, s’exclame Tribune au sujet de cette affaire d’enfants talibés maltraités. ‘’Cette affaire qui déchaîne des torrents de passions, sur fond d’indignation, n’est pas une nouveauté. Parce que ces images d’enfants victimes de maltraitance sont tellement récurrentes qu’il semble même qu’elles sont en voie d’être banalisées’’, dit le journal.
La publication ajoute : ‘’En attestent ces hordes d’enfants en guenilles, pieds nus, mal lavés, mal nourris, qui font aujourd’hui partie intégrante du décor de la capitale sans que cela n’émeuve’’.
Sud Quotidien aborde l’affaire PétroTim avec la fin des auditions devant le doyen des juges dans ce dossier de corruption présumée en lien avec les contrats pétro-gaziers signés par le Sénégal.
Cette affaire est partie d’un documentaire diffusé par le BBC le 3 juin dernier, une enquête sur l’attribution de marchés pétroliers dans laquelle le média britannique accuse Aliou Sall, frère du président Macky Sall, d’avoir reçu des pots-de-vin d’un montant de 250 000 dollars, soit 150 millions de francs CFA.
Le doyen des juges Samba Sall ‘’est en roue libre’’, selon le journal. Dans la publication, le Professeur de droit Iba Barry Kamara explique qu’il lui revient la décision ’’soit d’ordonner un non-lieu ou un renvoi devant les juridictions s’il trouve des éléments pour justifier la culpabilité des personnes citées dans cette affaire’’.
Enquête souligne également que c’est la fin des auditions dans ‘’ce scandale sans suspect’’. ‘’Malgré les deux mois d’audition devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC), presque un mois devant le doyen des juges d’instruction, les autorités judicaires semblent avoir du mal à trouver un inculpé dans l’affaire Pétro Tim. Ce qui fait croire à certains que le dossier file droit vers un enterrement de première classe’’, selon Enquête.
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